I) Généralités

       A) Qu'est-ce que l'amiante?

                  

                 a) Définition lexicale

Le CNRTL nous offre une définition lexicale très complète du terme "amiante.

« Substance minérale blanche ou grisâtre à fibres souples, et incombustibles, constituée par un silicate de calcium et de magnésium uni à une faible dose d'alumine. »

Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. In : CNRS [en ligne]. CNRTL, 2005.

Disponible sur :http://www.cnrtl.fr/lexicographie/amiante (consulté le 12 décembre 2010)

b) Description

L'Agence Régionale de Santé d'Alsace nous offre un article sur la description de l'amiante, précisant son  utilité, et distinguant deux types d'amiante : l'amiante lié et l'amiante friable (ou libre). Le premier type d'amiante ne pouvant se libérer des autres matières auxquelles elle est liée que par des opérations spécifiques (ponçage, perçage,...) et le second pouvant se libérer à cause de vibrations ou de mouvements d'air.

« L’amiante est un matériau minéral d’origine naturelle qui a été intégré dans la composition de nombreux matériaux de construction pour bénéficier notamment de ses propriétés isolantes[...]Elles ne brûlent pas, résistent aux diverses agressions chimiques et selon les espèces, présentent une résistance mécanique élevée à la traction et à la friction.”

Agence Régionale de la Santé Alsace. Amiante. In : ARS [en ligne], 2009.

Disponible sur : http://www.ars.alsace.sante.fr/L-amiante.100972.0.html (consulté le 12 décembre 2010)

c) Propriétés physiques de l'amiante

Le site Erudit propose un extrait électronique de l'ouvrage de Roma Dauphin, intitulé "L'industrie de l'amiante". Etant plutôt long, je vous conseille de vous rendre directement à la page 254. L'auteur nous offre dans cet extrait une description des propriétés physiques de la substance amiante.

"L'amiante tire sa valeur économique des propriétés suivantes : résistance élevée à la chaleur, à l'abrasion et à la corrosion ; grande force de tension, associée à la flexibilité et à la légèreté ; propriétés filtrantes ; possibilité de filage et de tissage ; possibilité de mélange précis et uniforme avec d'autres produits : ciment, papier, asphalte ; et non-conductibilité électrique. »

R. Dauphin. L’industrie de l’amiante. In : Erudit [en ligne], 1979, vol. 33, n°2, p. 254.

Disponible sur :http://www.erudit.org/revue/ei/1979/v10/n2/700941ar.pdf (consulté le 12 décembre 2010)

B) Les usages de l'amiante

L'association Andeva propose un document reprenant la classification des produits amiantés. Elle est disponible dans plusieurs tableaux.

« Beaucoup d’équipements industriels (fours, étuves, sécheurs, canalisations, coffrets électriques, etc…), domestiques (cuisinières, fers à repasser, sèche-cheveux, radiateurs et appareils de chauffage, cheminées industrialisées, etc...), des véhicules (joints de moteurs, freins, embrayages, batteries d’accumulateur, etc...) et de composants de la construction (portes coupe-feu, cloisons industrialisées, etc...) peuvent comporter l’un ou plusieurs de ces produits ou matériaux, mais nous ne disposons pas d’éléments suffisants pour en dresser une liste plus détaillée. »

P. Huré. Classification des produits contenant de l'amiante. In : Andeva [en ligne], 2007.  

Disponible sur : http://andeva.free.fr/expositions/gt_expos_produits.htm (consulté le 12 décembre 2010)

Je vous conseille à nouveau l'extrait d'ouvrage électronique de R. Dauphin, mais cette fois-ci à la page 255. Car l'auteur propose également un tableau de classification des produits contenant de l'amiante. Mais, elle nous informe également, sur la teneur moyenne en amiante des différents types de produits.

« L'amiante est reconnue pour entrer actuellement comme composante d'au moins trois mille  produits manufacturés qu'on peut regrouper en quelques grandes catégories. »

R. Dauphin. L’industrie de l’amiante. In : Erudit [en ligne], 1979, vol. 33, n°2, p. 255.

Disponible sur : http://www.erudit.org/revue/ei/1979/v10/n2/700941ar.pdf (consulté le 12 décembre 2010)

II) Economie de l'amiante

       A) Utilisations historiques de l’amiante

Ce site d'archives multilingue propose un article sur l'amiante. Je vous conseille de vous rendre dans le menu pour trouver la partie sur les usages historiques de l'amiante. Le site répertorie les dates-clés de l'utilisation de l'amiante.

« L'amiante a été appelé par les Grecs antiques qui ont également identifié certains risques du matériel. Le géographe grec Strabo et le naturaliste romain Pliny l'aîné remarquable que les poumons endommagés matériels des esclaves qui l'ont tissé dans le tissu. Charlemagne, le premier Empereur romain saint, est dit d'avoir eu une nappe faite d'amiante. »

Worldlingo. Amiante. In : Worldlingo [en ligne].

Disponible sur : http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/Asbestos(consulté le 12 décembre 2010)

B) Les gisements d’amiante

Le Centre régional de lutte contre le cancer Léon Bérard, publie une fiche sur le thème de l'amiante comportant notamment une partie sur la production mondiale de l'amiante et son utilisation dans le monde. Le site propose également un schéma sur la production mondiale d'amiante.

« La production minière d’amiante est concentrée dans quelques pays. Six pays totalisent aujourd’hui plus de 90% de la production minière d'amiante dans le monde : la Russie, la Chine, le Canada, le Kazakhstan, le Brésil et le Zimbabwe.Tandis que la production du Brésil et de la Chine n’a connu son essor qu’à la fin du 20ème siècle, les États-Unis et la République Sud-africaine ont, quant à eux, considérablement réduit la leur sur leurs propres territoires. Aujourd’hui devancé par la Russie et la Chine, le Canada a été le premier producteur mondial jusqu’en 1975. Principal exportateur, il exporte maintenant la presque totalité de sa production. L'avenir de cette industrie commence cependant à y être discuté. »

Unité Cancer Environnement. Les gisements, les mines et la consommation d'amiante en France et dans le monde. In : Cancer Environnement [en ligne]. Centre Léon Bérard, 2009.

Disponible sur : http://www.cancer-environnement.fr/88-Gisements,-mines-et-consommation-damiante-France.ce.aspx  (consulté le 12 décembre 2010)

III) Exposition à l'amiante

       A) Exposition des travailleurs

L'auteur de ce blog propose un très long post sur l'amiante, mais la partie qui retient mon attention ici est l'exposition des travailleurs. Il nous propose un bilan complet de données factuelles et numériques sur ce sujet.

 “Les travailleurs qui sont exposés au risque de mortalité sont les personnels des mines et usines d’amiante, et les travailleurs impliqués dans le BTP et dans l’entretien et la réparation de lieux ou produits contenant de l’amiante.”

Mamatus. Mon odyssée [en ligne]. Centerblog, 2009 - 2010.

Disponible sur : http://mamatus.centerblog.net/2989-amiante  (consulté le 12 décembre)

B) Exposition environnementale

Le site de la Haute Autorité de la Santé publie une synthèse sur l'exposition environnementale à l'amiante. A travers celle-ci elle dresse un état des lieux de l'exposition des personnes vivant à proximité de zones à risques. Elle donne également une conduite à tenir pour les personnes concernées par l'exposition environnementale à l'amiante.

« Des pathologies ont été observées dans les populations vivant ou ayant vécu aux alentours de sites industriels (ex : Comptoir de minéraux et matières premières d'Aulnay-sous-Bois), dans les locaux comportant des flocages dégradés (ex : université de Jussieu à Paris, tour Tripode à Nantes), près des sites naturels de gisement d'amiante (ex : Corse). »

Haute Autorité de Santé. Exposition environnementale : état des données et conduite à tenir. In : HAS [en ligne], janvier 2009.

Disponible sur : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-03/synthese_amiante_environnementale_version_finale.pdf (consulté le 12 décembre 2010)

IV) Prévention au risque de l'amiante

       A) La substitution de l’amiante

L'INRS publie un document PDF présentant la substitution à l'amiante. Ce document présente donc les différents matériaux et techniques qui peuvent remplacés l'amiante. On trouve à cet effet un schéma et un tableau reprenant ces données de manière synthétique. L'INRS présente en plus, les risques des techniques de substitution encourus par l'homme. Enfin le document retrace l'évolution des règlementations relatives à la substitution de l'amiante.

« La substitution de l'amiante est basée sur le principe énoncé sur une directive européenne de 1992, de la recherche à chaque fois que cela est possible, pour les substances ancérogènes utilisées en milieu pofessionnel, de solutions de remplacement qui présentent les mêmes garanties techniques et un risque moindre pour la santé. »

Huré, E. Kauffer, F. Roos . Substitution de l'amiante. In : Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles [en ligne], 2003. 
Disponible sur : http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/inrs01_pc_view/69D049719E4D6247C1256CD9005189F0/$File/ed5006.pdf (consulté le 12 décembre 2010)

B) Le désamiantage

L'INRS propose dans son article traitant de l'amiante une grande partie sur le désamiantage. Elle précise la conduite à tenir sur les chantiers de désamiantage, les différentes étapes à suivre, et les régles à respecter. Le traitement des déchets liés à l'amiante est également abordé.

« L'évaluation des risques par chacun des acteurs impliqués dans l'opération doit conduire au choix de procédés et de méthodes de travail propres à réduire l'ensemble des risques, en maîtrisant en particulier les émissions de fibres. Elle doit aussi permettre la définition des mesures de protection collectives et individuelles les mieux adaptées à la protection des travailleurs intervenants, mais également des règles de protection des personnes en activité à proximité du chantier. »

INRS. Substitution de l'amiante. In : Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles [en ligne], 2003. 

Disponible sur : http://www.inrs.fr/htm/amiante_l_essentiel.html#ancre20 (consulté le 12 décembre 2010)



V) Les pathologies liées à l’amiante

        A) Plaques et épaississements pleuraux :

L'association Ban Asbestos France regroupe dans une page toutes les maladies reconnues comme pouvant être causées par l'amiante. Cette page décrit notamment ce que sont les plaques et épaississements pleuraux. Il s'agit de la pathologie causée par l'amiante la plus courante et c'est heureusement aussi la moins grave.

« Les plaques pleurales sont les plus courantes et aussi les moins graves de toutes les pathologies dues à l'amiante[...]Les plaques pleurales et les épaississements pleuraux sont des lésions pleurales dues à l'inhalation de poussières d'amiante. Ces lésions sont le résultat d'une réaction de défense de l'organisme contre l'intrusion de fibres d'amiante dans le milieu pleural. »

H. Pezerat . Substitution de l'amiante. In : Bannir l'amiante [en ligne], février 2007.

Disponible sur : http://www.ban-asbestos-france.com/maladies_de_l_amiante.htm (consulté le 12 décembre 2010)

B) Les cancers

       a) Le cancer broncho-pulmonaire

L'association ANDEVA présente un dossier sur les cancers liés à l'exposition à l'amiante. Les deux principaux étant le cancer broncho-pulmonaire et le mésotholiome. Dans cette partie, celui qui nous intéresse est le premier. Le document nous indique les symptômes de ce cancer, les attitudes à adoptées en cas de risques, les manières de le dépister et nous donne une explication scientifique de la maladie.

«  Il se  développe dans la majorité des cas à partir du revêtement des bronches (ou épithélium bronchique). Il s’agit d’un cancer primitif (qui a pris naissance dans le poumon) et non d’un cancer secondaire (métastase au poumon d’un cancer venu d’un autre organe). »

 L. Privet. Dossier Amiante et Cancer : Les cancers provoqués par l’amiante. In : Bulletin de l'Andeva [en ligne]. Andeva,  janvier 2008, n°25.

Disponible sur :  http://andeva.fr/?Dossier-Amiante-et-Cancer-Les (consulté le 12 décembre 2010)

b) Le mésothéliome

Mesothelioma International se consacre à la lutte contre le mésothéliome – une crise de santé mondiale qui prend ses racines dans l'utilisation de l'amiante. Son site Web répond aux questions ordinaires sur le mésothéliome et sur sa cause, et parle de ceux qui courent un risque. Il parle des symptômes les plus communs. La section traitement aborde les types de traitement tels que la chirurgie, la chimiothérapie, les rayons et essais cliniques qui sont administrés dans les établissements de cancer de par le monde, ainsi que l'option soins palliatifs pour ceux qui ne peuvent pas ou choisissent de ne pas être traité.

 « Le mésothéliome malin est une forme rare de cancer qui commence dans le mésothélium, une membrane qui recouvre et protège la plupart des organes internes du corps. »

Mesothelioma International. Le mésothéliome et son lien à l’exposition à l'amiante. In : Mesothelioma International [en ligne].

Disponible sur : http://www.mesotheliome.fr (consulté le 12 décembre 2010)

C) L'asbestose

Ce site consacré à la santé nous présente l'absestose en terme de symptômes et de causes. L'absestose est en fait une grave affection des poumons due à l'inhalation prolongée de poussières d'amiante. Cette pathologie peut alors être sujette à des complications. Enfin, "Santé chez nous" nous indique qu'il n'existe aucun traitement pour cette maladie, et nous indique les précautions à prendre pour l'éviter.

« L'asbestose est ce que les médecins appellent une maladie professionnelle des poumons, elle est causée par l'inhalation de particules nocives sur le lieu de travail. Le terme pneumoconiose désigne l'ensemble des maladies dues à l'inhalation chronique de poussières minérales. »

Santé chez nous. Asbestose: Les cancers provoqués par l’amiante. In : Santé chez nous [en ligne]. MediResource.

Disponible sur : http://santecheznous.com/condition_info_details.asp?disease_id=11 (consulté le 12 décembre 2010)

VI) Le scandale de l’amiante

        A) Un drame sanitaire...

On prend enfin conscience du drame sanitaire engendré par l'amiante. On prévoit que les années à venir vont voir apparaître encore de nombreuses victimes de l'amiante. Il existe un fonds d'indemnisation pour les victimes de l'amiante(FIVA), et les demandes croissent de jour en jour. Le scandale a aussi amené à de nombreux dépôts de plainte et d'attaques en justice. mais cela constitue un vrai problème pour la justice ; le code pénal n'étant pas encore adapté à ce problème. C'est pourquoi on compte sur les médecins du travail. Les associations de victimes dénoncent donc un manque de volonté de la part de l'Etat.

"A-t-on pris la mesure du drame de l'amiante? Chaque jour, dix personnes meurent en France après avoir été exposées à ce produit cancérigène. Des projections tablent sur 100 000 décès dans les années à venir."

M. Delean. L'amiante, dossiers en souffrance. Le Journal du Dimanche [en ligne], 5 mai 2008. 
Disponible sur : http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Actualite/L-amiante-dossiers-en-souffrance-93628/ (consulté le 12 décembre 2010)

B) ...qui aurait pu être évité ?

Les dangers de l'amiante sont reconnus depuis que le scandale a éclaté. Il s'agit maintenant d'en tirer des leçons afin de ne pas commettre les mêmes erreurs à l'avenir. Un bilan très sombre est dressé.

«  Les effets de l'amiante sont désormais parfaitement bien connus » a fait observer le Dr Ellen Imbernon, responsable du département santé et travail de l'Institut de veille sanitaire (InVS), lors de son audition, précisant qu'il s'agissait des effets d'une exposition professionnelle, car les effets qui sont liés aux expositions passives, le travail dans des locaux floqués par exemple, sont moins bien connus »

G. Deriot, J.P. Godefroy. Le drame de l'amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l'avenir (rapport). Le Sénat [en ligne], 26 octobre 2005, n°37.

Disponible sur : http://www.senat.fr/rap/r05-037-1/r05-037-19.html (consulté le 12 décembre 2010)

Le monde n'était pas sans ignoré les dangers que représentent l'amiante. Dès le début du XXème siècle on connaissait déjà les risques pour la santé de son utilisation. Et en 1962, la Comission européenne décrivait en détail dans un rapport les maladies liés à l'amiante. Pourtant aucune diffusion au public n'a été faite à grande échelle. C'est pourquoi l'implantation de l'industrie de l'amiante s'est poursuivie. Et le lobby de l'amiante est parvenu toutes ces années a résisté aux attaques des scientifiques.

“Le monde médical a très tôt pris conscience de la catastrophe. Le médecin-inspecteur du travail français Denis Auribault avait déjà identifié le péril en 1906 et décrit des « pneumoconioses, des phtisies et des scléroses du poumon » chez les travailleurs d’une usine de filature et de tissage d’amiante dans le voisinage de Condé-sur-Noireau (Calvados). Le décès de cinquante ouvriers de cette entreprise avait attiré son attention. Il remarqua que l’installation de systèmes d’aspiration des poussières permettait d’améliorer la situation et publiera ses découvertes dans l’un des premiers exemplaires du Bulletin de l’inspection du travail. Il faudra toutefois attendre le milieu des années 1970 pour que se généralisent des mesures de prévention dans les entreprises d’amiante du continent.”

N. Krols, M. Teugels.Qui pouvait ignorer les dangers de l'amiante?. Le Monde diplomatique [en ligne], décembre 2006. 

Disponible sur : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/12/KROLS/14234 (consulté le 12 décembre 2010)

C) La prise en charge des victimes de l'amiante

On retrouve dans ce document toutes les dispositions de l'État relatives à la prise en charge des victimes.

« Entre 1996 et 2006, le nombre annuel de décès dus à l’amiante est estimé à 3 500 par an, soit environ 35 000 décès au total. Une modélisation mathématique à partir des données concernant le mésothéliome dans les décennies passées aboutit à un nombre de 50 000 à 100 000 morts jusqu’en 2030. »

G. Lefrand. Rapport d'information n°2090. Assemblée Nationale [en ligne], 18 novembre 2009. Disponible sur : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2090.asp (consulté le 12 décembre 2010)

VII) La réglementation de l'amiante

       A) En France

La France a désormais mis en place une réglementation très restrictive vis à vis de l'amiante. Son usage a été interdit en 1997. En outre un "Diagnostic amiante" obligatoire a été instauré pour assurer le repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante dans les bâtiments construits avant 1997.
Tout désamiantage et toute démolition d’un bâtiment amianté doit faire l’objet d’un plan de retrait déposé à la Direction départementale du travail.

 « Il existe aujourd'hui une réglementation spécifique concernant la présence d'amiante dans l'immobilier et qui impose aux propriétaires des actions de repérage (diagnostic amiante) et, pour certaines situations, de contrôle ou d'élimination (travaux de "désamiantage"). Cette réglementation fixe aussi les règles d'élimination des déchets d'amiante et de protection des travailleurs, pour toutes les activités professionnelles en contact avec l'amiante. »

123-diagnostic. Le risque de l'amiante. 123-diagnostic[en ligne], 30 janvier 2007. 

Disponible sur : http://www.123-diagnostic.com/dos4-risque-amiante.htm (consulté le 12 décembre 2010)

B) Au Canada

La polémique sur l'amiante se poursuit au Canada. Le gouvernement canadien est accusé par certains scientifiques de faire le jeu des producteurs d'amiante. L'Association médicale canadienne a titré un éditorial : « La mortalité liée à l'amiante, une exportation canadienne. » Elle estime que « Le Canada est la seule démocratie occidentale à s'être constamment opposée aux efforts internationaux visant à réglementer le commerce mondial de l'amiante (…) en manipulant honteusement les connaissances scientifiques par des moyens politiques. »^.Le gouvernement canadien est également accusé par l'Institut Rideau centre de recherche politique indépendant, de financer le lobby de l'amiante.

« Le Règlement sur les matières dangereuses contient une liste des matières qui « ne constituent pas des matières dangereuses ». Cette liste regroupe les matières suivantes dans un alinéa : « le béton bitumineux, le bardeau d'asphalte, le plastique solide, le caoutchouc solide et l'amiante ». Ainsi, aucune des exigences du Règlement sur les matières dangereuses ne s'appliquent à l'utilisation, à la gestion et à l'élimination de l'amiante. »

K. Opalka. La réglementation de l'amiante au Québec. Blakes [en ligne]. SENCRL , 16 décembre 2009.

Disponible sur  : http://www.blakes.com/french/view.asp?ID=3580 (consulté le 12 décembre 2010)

C) En Europe

L’amiante est interdit dans l’Union européenne depuis le 1^er janvier 2005. Mais le lobby de l’amiante est encore bien vivant et les intérêts économiques de certains États de la Communauté s’accommodent mal de cette interdiction. C’est donc par le biais de Reach, règlement relatif à la mise sur le marché de substances chimiques, que certains États tentent d’obtenir une dérogation les autorisant à mettre sur le marché européen des articles contenant de l’amiante.

«L’amiante est interdit dans l’Union européenne depuis le 1er janvier 2005 […] Mais le lobby de l’amiante est encore bien vivant et les intérêts économiques de certains États de la Communauté s’accommodent mal de cette interdiction.”

E. Patriarca. Amiante, serial killer de retour?. Libération [en ligne], 3 février 2009.

Disponible sur : http://www.liberation.fr/terre/0101316443-amiante-serial-killer-de-retour(consulté le 12 décembre 2010)

D) Au niveau international

La réunion de Rome, en octobre 2008, n'a pas inscrit l'amiante chrysotile dans la liste des produits chimiques dangereux établie par la Convention de Rotterdam. L'Inde, le Pakistan, le Vietnam, les Philippines et le Canada se sont opposés à cette inscription.  L'amiante continue de faire l'objet de batailles car elle continue d'être largement utilisée . Les pays actuellement consommateurs sont aussi férus que les pays occidentaux en leur temps du minerai aux propriétés ''magiques''. Comme eux, ils découvrent les catastrophes sanitaires qui y sont associés.

« Au 8 mars 2010, l'amiante était interdit dans 52 pays du monde seulement, dont les 27 pays de l'Union européenne depuis 2005, selon l'International Ban Asbestos International (IBAS). La fibre minérale continue d'être largement utilisée. Si la consommation est en baisse dans tous les pays industrialisés depuis 1970 - Union européenne, Japon, États-Unis - elle a explosé dans la plupart des grands pays en développement ou émergents que sont le Brésil, la Chine et l'Inde. »

Actu-Environnement. Amiante : du miracle au cauchemar. Actu-Environnement [en ligne], 21 juin 2010.

Disponible sur : http://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/amiante/amiante-monde-batailles.php4 (consulté le 12 décembre 2010)